Quintessence (102)

Cette toile s’ouvre comme un passage entre deux mondes. Les bleus profonds et les verts émeraude créent une atmosphère aquatique et mystérieuse, traversée d’éclats lumineux qui semblent se détacher comme des lucioles dans l’obscurité. Les blancs veinés d’or dessinent des corolles fragiles, presque translucides, rappelant à la fois des fleurs marines et des éclats de minéraux précieux. À droite, une touche de rose éclatant attire le regard : telle une flamme délicate, elle semble indiquer un chemin, une direction à suivre dans cette immensité. Autour, des formes mouvantes et incertaines se déploient, oscillant entre abstraction et figures presque vivantes, comme si la matière elle-même respirait. L’ensemble dégage une impression de seuil — un espace liminal où l’on hésite entre plonger plus loin dans l’inconnu ou rester en retrait. C’est une invitation à franchir la frontière de l’imaginaire, à se laisser guider par les lumières intérieures qui apparaissent quand tout autour s’assombrit.