Quintessence (960)

Cette toile s’élance comme une collision entre l’eau et le feu. Les bleus profonds se diluent en cellules mouvantes, semblables à des bulles océaniques ou à des fragments d’étoiles englouties. Face à eux, l’orange éclatant se déploie en gerbes brûlantes, rappelant la lave en fusion ou les braises d’un astre en train de naître. Entre ces forces contraires, le vert se glisse, fluide et apaisant, comme un souffle de vie qui tente de concilier les extrêmes. Chaque contour paraît vibrer, chaque couleur s’étire vers l’autre, sans jamais s’éteindre ni se dominer. C’est une scène d’affrontement et d’union, un instant suspendu où la matière hésite entre chaos et équilibre. Et si l’harmonie résidait précisément dans cette rencontre des éléments, dans l’étreinte fragile ?