Quintessence (328)

Cette toile s’illumine comme un paysage intérieur où la lumière jaillit des ténèbres. Des nuées turquoise et blanches s’étendent au centre, traversées de veines dorées semblables à des braises vivantes. Autour, les verts se dissolvent dans les pourpres et les rouges, créant un équilibre fragile entre fraîcheur et incandescence. Le noir profond agit comme une matrice, un silence primordial d’où naissent ces éclats de clarté. On y devine des formes éphémères : continents imaginaires, coraux cosmiques, flammes figées dans l’instant. Chaque détail semble murmurer un fragment d’origine, un souffle premier. Tout est à la fois mouvant et suspendu, comme si le temps s’était arrêté à la frontière du rêve. Cette alchimie de couleurs invite à un voyage intérieur où l’on s’interroge sur la source de ces visions. Est-ce un univers en train de naître, ou bien un souvenir d’éternité qui remonte à la surface de notre regard ?