Quintessence (352)

Dans ce tableau, une spirale s’ouvre comme une matrice foisonnante, où se rencontrent les verts profonds des forêts, les bleus des océans et les ors brûlants de la lumière solaire. On a l’impression de contempler à la fois une galaxie et une planète encore en gestation, un monde en devenir dont les éléments se cherchent, se mêlent, se réinventent sans cesse. La matière semble vibrer, se fluidifier et s’organiser dans un même élan vital. Au centre, une lueur dorée évoque le feu originel, tandis que les ondes turquoise et émeraude se déploient comme des marées cosmiques. Les frontières entre l’infiniment grand et l’infiniment petit s’effacent : est-ce une cellule vue au microscope ou une galaxie à perte de vue ? La peinture suggère que l’univers entier est une résonance, une correspondance infinie entre eau, terre, air et feu. La spirale, quant à elle, porte en elle une énergie ascendante, comme si elle cherchait à élever la matière brute vers un état d’harmonie supérieure. On y devine la main invisible du Créateur, qui unit ce qui paraît opposé et fait naître la beauté de leur alliance. Et si ce que nous appelons "chaos" n’était que l’écrin secret d’un ordre plus vaste, encore caché à nos yeux, mais déjà inscrit dans la spirale du temps ?