Quintessence (365)

Dans cette peinture, une spirale s’impose comme une matrice lumineuse, auréolée de verts profonds et d’éclats dorés. Au centre, une flamme orangée palpite comme un germe de vie, fragile et ardent, qui semble protéger son secret au cœur de l’univers. L’ensemble évoque une cosmogonie végétale, un cosmos-jardin où la lumière se fait semence et l’ombre, terre nourricière. Les cercles concentriques, tantôt fluides, tantôt nerveux, rappellent les cernes d’un arbre millénaire ou les strates d’une planète en formation. Ils nous parlent du temps, de sa patience infinie, de sa manière de façonner les mondes comme il façonne nos existences. Ici, l’alchimie des couleurs semble unir la vigueur de la terre, la fraîcheur de l’eau, la chaleur du feu et la transparence de l’air. On croirait voir l’empreinte même du Souffle créateur : une énergie qui ne s’épuise pas, qui tourne et se renouvelle, qui nourrit et élève. Dans ce mouvement, tout paraît relié, de la cellule minuscule à la galaxie sans fin. Et si cette spirale éclatante n’était pas seulement l’image d’un monde naissant, mais aussi l’invitation à reconnaître en nous ce noyau incandescent, ce germe d’éternité qui ne demande qu’à grandir ?