Quintessence (1183)

Cette toile évoque la naissance végétale, comme si les éléments minéraux venaient de libérer leur énergie fertile. Les rouges et ocres, semblables à une terre en fusion, nourrissent des éclats turquoise et verts qui germent et s’étirent. Les violets et les bleus plus légers rappellent des corolles transparentes, des pétales encore fragiles qui surgissent du chaos pour inventer une forme de grâce. On y perçoit l’instant où la roche se fait sol, où l’eau se charge de sève, où la matière brute s’anime d’une pulsation neuve. Tout semble en mouvement, comme une jungle encore invisible qui naît sous nos yeux, prête à déployer ses ramifications infinies. Ici, c’est l’idée même de la croissance qui jaillit : de l’informe à l’organisé, de l’énergie brute à la vie naissante.