Quintessence (1190)

Un jardin cosmique s’épanouit dans la fluidité de cette toile. Les violets, éclatants, s’ouvrent comme des fleurs de songes au cœur d’un océan de lumière. Les verts et les bleus, doux et mouvants, dessinent des paysages incertains, entre forêts célestes et lagunes sous-marines. Des touches d’or et d’orange éclatent par endroits, semblables à des graines de soleil déposées dans la matière. Ici, tout semble suspendu, comme si le temps avait ralenti sa course pour laisser l’espace respirer. La toile devient alors un refuge de légèreté, un monde où l’âme se repose et se laisse porter par la grâce de la couleur. Et si contempler une telle création n’était, au fond, rien d’autre que cela : « coincer la bulle », trouver dans l’infini une pause de rêve, un instant hors du temps où l’univers se fait doux et accueillant ? À bien y réfléchir, nos bulles de rêve sont bien plus légères que le temps…