Quintessence (1274)

Un torrent de couleurs traverse cette toile comme une rivière céleste. Les violets profonds et les mauves lumineux s’enlacent avec des vagues turquoise, rappelant les ciels crépusculaires où le jour s’unit à la nuit. En contrepoint, les ors et les orangés éclatent en éclaboussures flamboyantes, semblables à des terres volcaniques en fusion ou à des coraux embrasés par la lumière. Chaque cellule, chaque alvéole, semble contenir un univers en miniature, comme autant d’étoiles en gestation. Les lignes rouges et carmin se faufilent, donnant à l’ensemble l’allure d’un flux vital qui circule, ininterrompu, entre ciel et mer. Ici, la toile ne montre pas une scène, mais un passage : celui d’un monde en transformation, où tout se réinvente dans la danse de la matière et de la lumière. Et si chaque couleur jaillissante n’était qu’un éclat de la symphonie originelle, encore en train de résonner à travers nous ?