Quintessence (1313)

Cette toile s’étend comme un rivage corallien cosmique, où chaque couleur devient matière vivante. À gauche, le rose et le pourpre se déploient en alvéoles translucides, tels des coraux foisonnants baignés de lumière. Le vert tendre s’insinue entre les formes, rappelant l’éveil d’une végétation marine, tandis que le bleu turquoise et l’or se rencontrent au centre dans un éclat précieux, comme une lagune secrète. À droite, le rouge vif éclate en gerbes incandescentes, semblant porter la flamme d’une énergie première. La composition entière respire comme une barrière corallienne à l’échelle de l’univers, oscillant entre solidité minérale et fluidité aquatique. On y devine des flux, des veines, des passages, comme si la toile elle-même cartographiait un monde en perpétuelle expansion. Est-ce un récif marin transposé dans l’éther, ou bien une carte céleste où les galaxies se cristallisent en coraux lumineux ? Peut-être les deux à la fois, dans ce miroir où se rejoignent la mer et les étoiles.