Quintessence (647)

Dans cette peinture, les couleurs se déploient comme une respiration cosmique. En bas, les turquoises et les verts aquatiques évoquent une mer céleste, traversée de cellules irisées qui semblent flotter comme des coraux suspendus dans l’éther. Plus haut, les violets s’embrasent, se mêlant aux rouges profonds, comme une flambée d’énergie vitale qui remonte vers la lumière. La matière s’organise en réseaux sinueux, en filaments presque vivants, tissant des passerelles invisibles entre les éléments. Chaque détail, chaque cellule, vibre comme une étoile minuscule dans la trame infinie de l’univers. On a l’impression que la toile nous invite à plonger dans un courant, à suivre un chemin secret entre les mondes. C’est un paysage en mutation, un passage fluide entre l’eau et le feu, entre la profondeur marine et l’élan cosmique. Peut-être est-ce là une carte intérieure, une vision de ce qui nous habite lorsque nous fermons les yeux et que nous nous abandonnons au mystère.