Quintessence (751)

Dans cette peinture, un monde en fusion se dévoile, entre paysages volcaniques et fonds marins phosphorescents. Les bruns et les ors rappellent les reliefs d’une terre en gestation, encore chaude de lave, tandis que les turquoises et les verts jaillissent comme des vagues translucides qui viennent engloutir la roche. Des éclats rouges, semblables à des braises ou des coraux ardents, ponctuent cette alchimie mouvante. Le violet et l’indigo, en profondeur, semblent tracer des galeries secrètes, des souterrains où l’œil se perd. Le regard oscille sans cesse entre la solidité tellurique et la fluidité océanique, comme si la toile hésitait entre l’ancrage et le voyage. Tout se mélange, tout se transforme, offrant l’illusion d’un paysage qui s’échappe au moment même où l’on croit le saisir. Et si ce que nous appelons « réalité » n’était que cette frontière mouvante, insaisissable, où la matière devient lumière et la lumière, matière ?