Quintessence (808)

Dans ce tourbillon de pigments sur cette toile, on hésite entre la contemplation d’un récif corallien en pleine effervescence et l’observation d’une nébuleuse lointaine en train de naître. Les bulles orangées flottent comme des planètes miniatures ou des anémones prêtes à se refermer. Les violets et les verts s’enchevêtrent dans une alchimie fragile, rappelant autant la vie sous-marine que les profondeurs galactiques. Les réseaux de filaments évoquent tantôt les veines d’une feuille, tantôt des constellations en gestation. À mesure qu’on avance du regard, l’œil se perd dans un foisonnement de détails, comme si chaque recoin abritait une énergie propre, un secret à découvrir. Tout semble vibrer, respirer, osciller entre expansion et repli. Est-ce l’océan qui s’ouvre au ciel ou bien le cosmos qui se penche dans les abysses ?