Quintessence (829)

Un jaillissement de couleurs embrase cette toile comme une éruption silencieuse. Les rouges éclatent en gerbes incandescentes, pareils à des braises emportées par le courant, tandis que les verts se ramifient en coraux foisonnants. Les violets profonds rappellent les abysses mystérieux, où la lumière se fait rare et précieuse. Des filaments dorés traversent la scène comme des veines de lave figée ou des éclairs fossilisés. Tout semble se déployer dans une expansion irrépressible : explosion stellaire ou floraison aquatique ? On hésite entre l’image d’une galaxie naissante et celle d’un récif en pleine métamorphose. Chaque touche semble respirer, palpitante, fragile et puissante à la fois. N’est-ce pas le signe que la création, qu’elle soit céleste ou marine, procède d’un même souffle primordial ?