Shout-Rê

Dans cette peinture, la lumière se déploie comme une flamme solaire, embrasant le ciel et la mer d’or, de pourpre et de bleu profond. Le mouvement circulaire au centre évoque le disque incandescent de Rê, le dieu-soleil de l’Égypte antique, maître du cycle éternel du jour et de la nuit. Les éclats violets et carmin s’élancent comme des rayons ardents, rappelant la puissance de ce souffle divin qui féconde et consume tout à la fois. Ici, la mer se fait miroir cosmique : reflet de la barque sacrée qui, selon les mythes, transportait le soleil à travers le ciel le jour, et luttait contre les forces des ténèbres la nuit. La composition traduit cette tension entre éclat et obscurité, entre éternité et fragilité. Pourtant, dans ce jaillissement, on perçoit aussi une promesse : celle que la lumière renaît toujours, malgré les abîmes traversés. Cette œuvre interroge : et si chaque coucher de soleil n’était qu’un rappel du triomphe éternel de la lumière sur l’ombre ?