Aux enfants de la Lyre

Dans cette peinture, les couleurs se déploient comme les cordes invisibles d’un instrument céleste. Sur le bleu limpide d’un ciel qui semble n’avoir ni fin ni commencement, s’élancent des arcs de rouge, d’or et de rose, telles des notes qui se détachent dans l’air. On croit voir une lyre, mais aussi des ailes, comme si la musique et le vol ne faisaient qu’un. L’élan du geste pictural rend hommage aux poètes, aux rêveurs, aux amoureux des mots qui savent encore tendre l’oreille vers l’harmonie cachée du monde. Ici, la poésie n’est pas enfermée dans des livres : elle est souffle, vibration, lumière. Chaque trait devient strophe, chaque éclat une rime, et l’ensemble compose un chant d’éternité. C’est un appel à tous ceux qui, enfants de la lyre, refusent le silence aride et choisissent l’émerveillement. N’est-ce pas dans la poésie que se cache la clé de nos renaissances intérieures ?