Borealia

Dans cette peinture, les couleurs se lèvent comme un vent boréal, portant en elles l’éclat fragile d’une aurore qui ne dure qu’un instant. Les roses s’élancent vers le ciel comme des flammes légères, pendant que les jaunes lumineux jaillissent tels des éclats d’espérance. Au cœur de cette verticalité mouvante, la lumière semble vouloir franchir les limites de la toile, comme une flèche de feu perçant l’horizon. Les bleus et les verts, eux, retiennent un souffle d’eau et de ciel, rappelant que toute vie se balance entre fluidité et ancrage. Les éclats d’ocre, dispersés comme des feuilles emportées par le vent, traduisent l’impermanence, le passage fugace des instants précieux. Tout est mouvement et silence à la fois, comme une prière invisible adressée à l’infini. L’âme, happée par ce jaillissement de lumière, se retrouve suspendue entre deux souffles : celui qui s’élève et celui qui s’éteint. Et si le secret de l’éternité résidait dans la beauté fragile d’une aurore prête à s’effacer ?