Quintessence (23)

Cette toile s’ouvre comme une cartographie cosmique où les éléments semblent se répandre et se rencontrer. Au cœur, une rivière sombre serpente, telle une veine de vie qui traverse les matières en fusion. Autour, l’éclat du vert, du turquoise et du jaune rayonne, comme des terres nouvelles surgissant d’un chaos originel. Les pourpres et les rouges brûlants rappellent la lave, tandis que des éclats bleus et blancs scintillent en éclats glacés, contrastant avec la chaleur environnante. Ici, tout semble en métamorphose : les masses se divisent, s’entrelacent, s’ouvrent en corolles lumineuses ou se fragmentent en poussières d’étoiles. On y perçoit une dynamique d’ascension et de chute, de germination et de dissolution, comme si chaque matière cherchait à trouver sa place dans le grand tissu de l’univers. Cette peinture évoque la puissance de l’alchimie primordiale, où chaque nuance devient promesse de monde. Mais si la création naît toujours du mouvement, qu’est-ce qui demeure immobile au centre de tout ?