Quintessence (310)

Cette toile respire comme un bouquet marin en pleine floraison. Des corolles violettes et pourpres s’ouvrent dans l’écrin turquoise, tandis que les jaunes lumineux éclatent en pollens solaires, irradiant une chaleur subtile. Les formes blanches se déploient comme des anémones translucides, fragiles et puissantes à la fois, flottant dans un courant invisible. Chaque nuance dialogue avec l’autre : les verts profonds apportent une base fertile, les éclats d’orange réveillent le regard comme des braises discrètes, et les violets veillent, porteurs du mystère. La composition semble animée d’un souffle, comme si les couleurs s’étaient unies pour créer un organisme unique, un être vivant entre corail et étoile. Ce jardin aquatique et cosmique invite à une contemplation silencieuse : c’est un lieu de passage, un espace suspendu où l’on sent la présence d’une vie secrète. En le regardant, une question naît : et si chaque couleur n’était pas seulement matière, mais prière ? Une offrande de lumière, adressée au Créateur par les profondeurs elles-mêmes ?