Quintessence (55)

Un éclat d’azur surgit au centre de cette toile, irradiant comme une mer céleste suspendue entre les mondes. Autour, les roses vifs et les verts profonds se diluent en flux incandescents, rappelant à la fois les flammes du couchant et la luxuriance d’un jardin englouti. Des éclats jaunes et blancs jaillissent en corolles lumineuses, semblables à des îlots de clarté flottant dans la nuit fluide. Tout se meut, se disperse, se réunit, comme dans une danse perpétuelle entre naissance et effacement. Le regard s’y perd comme dans un rêve où les contours s’évanouissent, où chaque couleur devient souffle, vibration, mémoire. L’impression est celle d’un seuil : passage entre un dedans et un dehors, entre l’eau et le ciel, entre le rêve et l’éveil. Et si ces couleurs n’étaient pas seulement des reflets, mais les empreintes mêmes de nos âmes en mouvement ? Quels mondes intérieurs sommes-nous en train de contempler ici ?