Quintessence (81)

Une aurore pourpre s’embrase au sommet de la toile, se mêlant à des flammes orangées qui semblent déchirer l’horizon. Plus bas, un voile de bleu constellé de taches blanches évoque une mer agitée, ou peut-être un ciel de nuées éclatées. Des verts et des violets s’entrelacent au premier plan, rappelant une terre vivante qui absorbe et reflète l’intensité du ciel. Tout ici respire l’abondance et la surcharge : les couleurs affluent, se pressent, se bousculent dans une tension féconde. Le regard voyage sans repos, passant de la lumière incandescente aux ombres profondes, de la fluidité des encres à la densité des masses colorées. L’œil ne trouve pas de repos, et c’est précisément dans ce débordement que la toile révèle sa force. Et si cette abondance n’était pas excès, mais générosité ? Comme si l’univers, à travers cette profusion de lumière et de couleurs, cherchait simplement à rappeler que la beauté, parfois, ne connaît pas de mesure…