Quintessence (1081)

Un élan sombre et tourbillonnant traverse cette toile comme une faille, où se mêlent pourpres, bruns et violets profonds. Autour de cette obscurité, des flux turquoise et or tentent de se frayer un passage, comme si la lumière cherchait à jaillir du chaos. Les éclats orangés, disséminés en bulles incandescentes, rappellent tantôt des planètes incertaines, tantôt des anémones vibrantes dans les abysses. Les veines colorées s’enchevêtrent, semblables à des racines cosmiques reliant l’infiniment petit à l’infiniment grand. L’ensemble respire une tension fertile, à la frontière entre effondrement et création. Est-ce une déchirure qui s’ouvre sur le néant, ou bien une matrice où tout commence ? Peut-être les deux, car la toile semble incarner le moment fragile où naît la possibilité d’un monde.