Quintessence (1167)

Dans cette peinture, un foisonnement de cellules colorées se déploie comme un tissu vivant, mêlant l’éclat doré des terres solaires à la fraîcheur turquoise des océans. Des éclats de rouge jaillissent comme des flammes intérieures, tandis que les violets s’étirent en nappes mystérieuses, rappelant le souffle nocturne des galaxies lointaines. Tout ici circule, se superpose, se transforme dans une fluidité primordiale où les éléments se fondent les uns dans les autres. L’air, l’eau, le feu et la terre semblent tissés ensemble dans une même trame, reliés par ce cinquième souffle invisible : l’éther. Le regard se perd dans cette profusion mouvante, happé par un magnétisme discret qui attire au-delà des formes. Alors, face à cette genèse perpétuelle, une question surgit comme une évidence : et si le secret du cosmos n’était rien d’autre qu’une respiration, un temps suspendu où l’univers coince lui aussi sa bulle ?