Quintessence (1318)

Un souffle incandescent traverse cette toile : des flammes rouges et dorées s’élancent dans l’immensité bleue, comme des courants d’énergie qui se rejoignent. À droite et à gauche, ces jaillissements semblent se répondre, s’attirer, se fondre, jusqu’à créer une onde flamboyante. Les bleus profonds, constellés de cellules claires, rappellent la nuit originelle, cet espace silencieux avant l’explosion. Puis vient le feu, l’or, le rouge — l’étincelle qui déchire l’ombre et inaugure le mouvement. On dirait assister au moment fondateur du big-bang, lorsque le souffle du feu et celui de la lumière se sont unis pour engendrer la couleur, la matière, la vie. Cette toile, comme un chapitre, raconte que toute naissance est un feu partagé. Et si nos propres existences n’étaient que l’écho de ce premier embrasement ?