Quintessence (519)

Cette toile semble se déployer comme une cartographie secrète de l’univers. Les bleus profonds, presque nocturnes, évoquent l’océan abyssal ou le ciel étoilé, tandis que les veines dorées et cuivrées jaillissent comme des filons de lumière, percées d’énergie incandescente. L’œil y devine à la fois une rivière de lave figée et un courant marin mystérieux, où les teintes vertes et turquoise se mêlent aux pourpres et aux rouilles, comme si la terre et l’eau, le feu et l’air s’étaient unis dans une danse élémentaire. Chaque cellule de couleur devient un microcosme vibrant, reflet de mondes intérieurs et extérieurs qui se répondent. Tout semble en mouvement, en métamorphose, comme une matière vivante. N’est-ce pas là une invitation à lire, derrière l’apparente obscurité, les éclats de beauté et de renouveau qui la traversent toujours ?