Quintessence (716)

Cette toile s’organise autour d’un éclat blanc central, comme une lumière qui fend l’obscurité et déploie son rayonnement dans toutes les directions. Les couleurs s’y engouffrent et s’en détachent à la fois : les rouges ardents et les bruns profonds semblent brûler aux confins, tandis que les verts, turquoises et jaunes se répandent comme des vagues de vie renaissante. Les touches turquoise, posées en gouttes franches, ajoutent un rythme inattendu, comme des étincelles ou des étoiles éparses au milieu du flux. La matière se fait tantôt dense et charbonneuse, tantôt légère et translucide, donnant au tableau un souffle organique proche de la respiration. On croit y deviner une explosion stellaire, mais aussi une germination terrestre, comme si les deux énergies coexistaient dans un même élan créateur. Ce cœur lumineux rappelle que chaque chaos recèle une naissance, et que de l’entrelacement des contraires jaillit toujours une promesse de renouveau.