Quintessence (901)

Cette toile vibre comme une collision de mondes. Les pourpres et violets profonds, parsemés d’étincelles dorées, semblent surgir des entrailles de la terre, tandis que les verts turquoise et les blancs laiteux se déploient vers un espace plus aérien. Entre ces deux pôles, une fracture flamboyante d’orangé et de rouge s’élance, comme une coulée de lave traversant un océan d’étoiles. Tout ici évoque l’énergie primordiale, celle qui détruit et qui crée, qui fracture et qui relie. On croit apercevoir une silhouette en formation, comme si la matière cherchait à donner naissance à une créature nouvelle. Est-ce un paysage, un corps, une planète ? L’ambiguïté est totale, et c’est là que réside la magie : dans cette invitation à imaginer sans fin.