Quintessence (969)

Un souffle tumultueux traverse cette toile, mêlant les bleus fluides à des éclats rougeoyants. On croit voir un courant marin qui charrie des coraux en feu, ou bien une voie lactée traversée d’éclats d’astéroïdes. Les cellules orangées et vertes vibrent comme des organismes en gestation, tandis que les masses sombres en bas évoquent la densité rocheuse d’un relief sous-marin ou d’un monde en formation. La lumière, toujours, perce les profondeurs : éclats d’or, jaillissements blancs, comme des portes entrouvertes vers l’inconnu. La composition tout entière oscille entre déferlante et expansion, entre effondrement et renaissance. Est-ce une tempête qui ravage ou une genèse qui commence ? Peut-être les deux, car de la tourmente naît souvent l’étincelle créatrice.