La patrie de Pan

Un souffle sylvestre s’élève, empli d’échos anciens qui résonnent dans l’air vibrant. Il réveille des mémoires oubliées, comme si les forêts millénaires ouvraient à nouveau leurs portes. La terre ondule, parée de couleurs vives et vibrantes, se déployant telle une clairière sacrée. Dans cet éclat, un panthéon invisible se dessine : les bois résonnent, les rivières chantent, et l’espace entier devient orchestre. Chaque éclat de couleur devient note, chaque reflet se mue en flûte invisible. C’est la patrie de Pan, royaume de nature et de feu, sanctuaire des forces indomptées. Ici, tout se confond dans une même harmonie : le vent, l’eau, la lumière. Et dans ce chant infini, l’âme retrouve la ferveur des origines. Mais Pan souffle-t-il encore dans nos forêts intérieures, ou son chant s’est-il fondu dans le silence du monde moderne ?