Au large d'Eden

Dans cette peinture, un voilier flamboyant s’éloigne d’une lumière originelle, écho au Jardin d’Eden. Chassé pour sa désobéissance, l’homme prend la mer, contraint de quitter l’harmonie parfaite pour affronter l’inconnu des horizons. Les éclats rouges et or figurent la blessure de l’exil, tandis que le vert et le bleu des flots suggèrent déjà la promesse d’autres terres, d’autres commencements.
L’embarcation incarne l’âme humaine : fragile, ardente, animée d’un souffle qui la pousse au-delà des frontières du paradis perdu. Chaque sillage devient ainsi une prière silencieuse : comment réinventer l’Eden en soi, malgré la séparation ?