Akrotiri

Dans cette peinture, les voiles blanches surgissent comme des éclats de mémoire, traversant un océan de couleurs ardentes où se mêlent or, pourpre et azur. L’onde lumineuse qui tourbillonne au centre évoque la force destructrice et créatrice des éléments, rappelant l’éruption volcanique qui engloutit la cité d’Akrotiri, joyau de la civilisation minoenne. Ici, la mer devient témoin et tombeau, gardienne des mystères d’un monde perdu. Pourtant, au cœur de la disparition, la peinture laisse entrevoir une renaissance : la blancheur des voiles porte l’idée d’une mémoire préservée, transmise à travers les âges. L’œuvre nous parle du fragile équilibre entre grandeur et ruine, entre la splendeur des civilisations et la puissance inexorable de la nature. Mais elle suggère aussi que rien n’est jamais totalement effacé : chaque vestige, chaque trace est une graine déposée pour l’avenir. Et si l’engloutissement n’était pas seulement une fin, mais une transformation, une promesse de recommencement ?