La barque d'anqâ

Dans cette peinture, les couleurs s’enroulent et s’élancent comme les voiles ardentes d’une embarcation mythique. Sur le bleu turquoise de l’infini, une barque de feu avance, portée par le souffle de l’invisible. Elle évoque à la fois la barque solaire des anciens, guidant les âmes vers l’au-delà, et l’oiseau Anqa, phénix éternel renaissant de ses cendres. Chaque geste du pinceau est comme une onde, un passage, rappelant que la vie ne connaît pas de fin mais se déploie en cycles de transformation. Les rouges et ors flamboyants incarnent la mort transfigurée en lumière, tandis que les arcs de couleurs dessinent la promesse d’un recommencement. Ici, la toile devient parabole : nul ne se perd, tout se transforme et retrouve un chemin vers l’éternel. L’œuvre nous invite à contempler la mort non comme une clôture, mais comme une traversée sacrée.