Nâtarâja, ou la ronde du Temps

Dans cette peinture, sur un fond rouge incandescent, éclat de feu et de vie, des arabesques colorées s’élancent comme des bras et des flammes. Ici, le pinceau trace la danse cosmique de Nataraja, Shiva en son épithète de roi de la danse. Chaque courbe devient une vibration d’éternité, chaque éclat une pulsation d’univers en gestation. Car la danse de Shiva n’est pas un simple mouvement : elle est le souffle primordial, l’alternance infinie des destructions et des renaissances. Elle brise et elle recrée, elle consume et elle féconde. Cette toile, comme un cercle en expansion, évoque l’éternelle cyclicité du temps : ce flux qui nous englobe, nous traverse et nous dépasse. Dans la ronde du divin, l’homme retrouve aussi sa place : car danser, c’est offrir à Dieu le plus noble de soi, c’est effleurer la délivrance. Ainsi, cette peinture nous rappelle que tout est rythme, tout est passage, et que la vie, dans sa plus haute expression, est elle-même une danse sacrée.