Océanides (2)

Dans cette peinture, des Océanides s’élancent sur une mer rougeoyante, comme si le couchant avait embrasé leur sillage. Les voiles se dressent, effilées et souples, rappelant des flammes flottant au vent. Le vert profond du ciel se mêle au turquoise de l’eau, créant une atmosphère surnaturelle où les éléments se confondent. Le regard suit ces figures ailées qui semblent traverser des mondes, porteuses d’un souffle mythologique. Elles incarnent le passage, l’entre-deux, l’équilibre fragile entre le chaos et l’harmonie. La couleur devient langage, chaque touche de pourpre ou d’or raconte la puissance des forces primordiales. Dans ce tumulte de formes, une sérénité se dégage pourtant, comme une promesse de renaissance. N’est-ce pas là le rôle secret des Océanides : transformer la fureur des vagues en chant de vie ?