Quintessence (1294)

Un jaillissement de lumière dorée envahit cette toile, comme une source solaire qui se répand sur un relief en métamorphose. Les pourpres et les violets, veinés d’éclats rouges, semblent dessiner une créature marine ou stellaire, mi-corail, mi-constellation. À gauche, les verts profonds et les turquoises se déploient tels des forêts d’algues abyssales ou des nuages d’émeraude suspendus dans l’espace. La composition oscille entre la densité de la matière et la transparence de l’éther, offrant au regard une traversée des mondes. Le rouge, vif et tranchant, surgit en éclats ponctuels comme autant de balises énergétiques, rappelant la puissance vitale au cœur de cette alchimie picturale. Ici, le minéral, l’océanique et le cosmique se rencontrent dans une fusion organique et lumineuse. Ne serait-ce pas l’image d’un monde en pleine genèse, encore indécis entre terre, mer et ciel ?