Madrugada

L’aube se lève, douce et flamboyante, brisant l’étreinte de la nuit. Un arc de lumière s’élance, reliant ombre et clarté, ouvrant le passage fragile où le jour prend naissance. Des éclats fusent, éclatants comme des chants d’oiseaux dispersés dans l’air encore frais. Ils célèbrent le réveil du monde, emplissant l’espace de vibrations neuves. Chaque nuance devient promesse, chaque souffle un recommencement. La toile respire cette heure suspendue, où l’invisible se transfigure en lumière. Les couleurs s’enlacent (verts, ors, roses et turquoises) pour esquisser une symphonie d’espérance. Tout semble basculer dans une clarté nouvelle, comme si la vie entière renaissait dans ce premier élan. C’est la madrugada : l’instant où le mystère s’efface et où l’espérance éclôt dans la lumière fragile du matin. Mais cette aurore éclatante est-elle seulement un début, ou le rappel éternel que chaque jour porte en lui sa propre genèse ?