In Corde Coeli (73)

Un ciel d’or embrase l’arrière-plan, irradiant la toile d’une clarté chaude et puissante. Du centre s’élève une colonne turquoise, jaillissement vertical qui semble unir la terre et le ciel dans une respiration commune. Autour d’elle, des éclats roses et orangés s’enflamment, comme des braises soufflées par un vent sacré. À la base, les noirs et pourpres s’étendent en profondeur, tels des racines plongées dans l’inconnu, ancrant la lumière dans le mystère. La peinture respire une tension sacrée : on croit voir une montagne flamboyante, un volcan de lumière, ou peut-être un sanctuaire cosmique. Les contrastes entre ombre et clarté créent un équilibre fragile, une dynamique d’ascension et d’ancrage. Le regard est aspiré par cette flamme turquoise qui fend l’espace et ouvre un passage vers l’invisible. Et si cette colonne de lumière n’était autre que l’image de notre propre verticalité intérieure, ce chemin secret qui nous relie, en silence, aux hauteurs de l’éternité ?