La barque d'Iris

Au centre de la toile, une vibration éclate comme un prisme en mouvement : mauves, turquoises, verts tendres et carmins s’enlacent en une myriade de reflets. La matière picturale se déploie en éventail, semblable à une aile chatoyante ou à une voile gonflée par un souffle invisible. On devine la barque d’Iris, fragile et céleste, glissant sur une mer de lumière. Messagère des dieux, Iris traverse ici non pas les flots d’eau mais ceux de l’arc-en-ciel. Chaque couleur est une note, chaque mouvement une annonce. Le rouge ardent dialogue avec le violet profond, le vert se marie à l’or, et tous ensemble composent une trajectoire divine, reliant les mondes. Cette œuvre fait de la barque un symbole de passage, un vaisseau entre terre et ciel. Elle emporte le regard dans un voyage immatériel, là où les frontières se dissolvent et où ne subsiste que l’éclat du lien : celui qui unit les hommes aux dieux, l’éphémère à l’éternel.