La destinée d'Eurydice

Dans cette peinture, des filaments lumineux s’élancent comme des voiles fragiles, semblables à une silhouette qui se dissout dans l’éclat du cosmos. Le bleu profond, traversé d’éclairs blancs et argentés, dialogue avec des ombres rouges et brunes, évoquant à la fois la vie et l’absence. On y devine la trace d’un passage, une présence qui s’échappe, emportée dans le courant immuable de l’univers. Le regard est attiré par cette clarté centrale qui semble à la fois étreindre et libérer, comme un ultime adieu transformé en lumière. La toile incarne l’élan d’Eurydice, perdue aux confins de l’oubli mais éternellement vivante dans la mémoire des étoiles. Ici, la destinée n’est pas seulement tragique : elle révèle la beauté poignante de ce qui échappe et persiste tout à la fois. Et si la perte n’était qu’une autre forme de lumière, inscrite dans l’éternité ?