MA PRINCIPALE SOURCE D'INSPIRATION

On me demande souvent quelles sont mes sources d'inspiration et comment j'arrive à la trouver, notamment au niveau des couleurs et pourquoi je marie souvent 'les vert et rouge qui ne vont normalement pas ensemble".

En fait : c'est très simple : j'observe la nature ! Et il n'ya qu'à regarder la photo ci-dessus, prise au magnifique Parc oriental de Maulévrier (que je recommande à tous de visiter, au passage) pour comprendre combien le rouge et le vert sont harmonieux.

Les jardins japonais si poétiques et remplis de "zénithude" me fascinent et m'inspirent à chaque fois que je pose sur eux un regard émervéillé. Tout y est ordonné, cohérent, presque "parfait". Ils sont pour moi l'image du paradis... d'un Eden retrouvé.

Je vais aussi régulièrement me ressourcer dans les jardins de Giverny, havre de paix de mon peintre préféré : Claude Monet, qui était, lui aussi, passionné par les jardins japonais et l'art asiatique en général, car cette magique destination n'est qu'à 1h30 de chez moi en train et navette.

Alors il n'y a pas de secret : pour "faire le vide" avant de commencer à peindre, rien de tel qu'une bonne promenade dans un jardin fleuri avec, si possible, un lac ou un étang et des fontaines. Moi, j'ai la chance incroyable d'habiter au pied du Parc des Buttes Chaumont à Paris. C'est un endroit extraordinaire de beauté, de calme, de sérénité et de poésie. Aussi, tous les matins, au lever du soleil, je vais y marcher 45 minutes avant de travailler. J'y observe les oies sauvages et canards qui apprennent à nager à leurs canetons, ressens des émotions pleines de douceur en me promenant près des cerisiers roses en fleur, des rhododendrons et autres parterres fleuris que les jardiniers de la Ville de Paris aménagent et entretiennent avec passion et un vrai talent d'artiste ; je les remercie tous pour cela s'ils me lisent !

Et avant de me mettre à peindre, je fais 15 minutes de méditation en écoutant de la musique de relaxation de style oriental  et je lis un extrait de poème (notamment Charles Baudelaire, Théodore de Banville, Louis Aragon,...). Lorsque j'ai l'image claire de ce que je veux peindre en tête, je me lance...

Pour trouver l'harmonie des couleurs, comme je l'écrivais plus haut, il n'y a rien à inventer : il suffit d'observer la beauté parfaite de la nature, qui est un émerveillement permanent et une source de bonheur éternelle.

La richesse et les modulations de nunances infinies des couleurs des fleurs, couchers de soleil, aurores boréales, nébuleuses, plumes oiseaux, récifs de corail... sont à elles seules un encnahtement, une expression de la perfection, laquelle n'appartient pas aux hommes, tout artistes qu'ils soient, mais au Très Haut !

C'est d'ailleurs pour cette raison que je me considère essentiellement comme un "canal", un "récepteur-transmetteur d'émotions", mais lorsque je dis ou céris que je "crée des peintures", je ne fais, en réalité, que réinterpréter ce que Dieu a créé avant moi et pour nous tous. La nature, doit nous rendre humbles face à tant de magie et de créativité ! Comme le disait si justement Cicéron : "Si nous prenons la nature pour guide, nous ne nous égarerons jamais."

Alors aussi étrange que cela puisse paraître pour un peintre abstrait - qui ne représente donc pas ce qu'il voit, mais ce qu'il ressent et/ou imagine - c'est cette nature qui m'inspire chacun de mes tableaux :

• le ciel pour la collection "Visions célestes";
• les aurores boréales pour une partie de ma collection "Evanescence";
• les oiseaux pour un extrait de ma collection "Fictions poétiques";
• les fleurs pour la totalité de ma collection "Renaissance";
• un mélange de récifs coraliens et de constellations pour ma collection "Aqualchimie"

Et lorsque je vais mal et ne trouve pas l'inspiration à cause de pensées non alignées - car cela nous arrive à tous, notamment après avoir écouté le journal télévisé nou traîné un peu trop longtemps sur les réseaux sociaux ! -  je retourne au parc pour y trouver des animaux et me ressourcer complètement à leur contact. Caresser un animal, l'observer jouer, totalement insouciant, profitant simplement de la vie, c'est un peu retrouver sa part d'enfance. Je fais alors abstraction de tout le reste et l'émerveillement nécessaire à la création est toujours au RDV.

Hommage à "Alto", alias "Toto", mon setter Lemon adoré, parti trop tôt rejoindre les étoiles...

Voilà où je puise mon énergie et ce qui m'inspire...

À 50 ans passés, je suis toujours émervéillée comme les enfants, totalement naïve et je trouve que c'est un cadeau du ciel. Alors j'espère mourir jeune... le plus tard possible !

Eliora Bousquet

Crédits photo :
Photos d'Eliora Bousquet réalisées par ses parents, lors de belles et inoubliables ballades hors du temps...