L'appel du Sîmorgh

Dans cette peinture, un grand oiseau de feu s’élance dans l’azur, ses ailes flamboyantes dessinant un cercle de lumière et de renaissance. Les rouges, ors et pourpres se déploient en gerbes ardentes, tandis que le bleu intense du fond ouvre l’espace infini du ciel. Ici, c’est le Sîmorgh qui se révèle : oiseau mythique de la tradition persane, symbole de régénération et de guérison, porteur de sagesse éternelle. Sa silhouette, née de gestes amples et circulaires, rappelle le souffle vital qui transfigure la douleur en espérance. La toile devient alors une métaphore de l’élévation intérieure : l’âme, à l’appel de la lumière, se relève, renaît et s’élève. On y entend résonner l’écho du poème soufi La Conférence des oiseaux d’Attar, où chaque oiseau découvre que le Sîmorgh n’est autre que le reflet de leur propre essence. Ici, l’invitation est claire : la transformation n’est pas ailleurs, elle réside en chacun de nous.