La corde d'Haesik et Dalsoon

Dans cette peinture, sur un bleu intense, deux forces s’opposent et s’attirent : le feu solaire et l’éclat lunaire. Les traits rouges et orangés s’élancent comme une flamme, tandis que les courbes jaunes et vertes s’arrondissent en douceur, rappelant les cycles lunaires. La toile convoque le mythe coréen de Haesik, le dieu du Soleil, et de sa sœur Dalsoon, déesse de la Lune, unis et séparés par une corde céleste. Entre fusion et distance, leur danse ordonne le rythme du temps, celui du jour et de la nuit, de la lumière et de l’ombre. Ici, la corde n’est pas visible, mais elle vibre dans les contrastes et dans l’élan des couleurs qui semblent vouloir se rejoindre sans jamais s’anéantir. La peinture devient allégorie de l’équilibre fragile et vital entre masculin et féminin, chaleur et fraîcheur, rayonnement et contemplation. Quelle corde invisible maintient, en chacun de nous, l’harmonie entre nos forces contraires ?