Quintessence (1120)

Dans cette peinture, des myriades de bulles colorées jaillissent comme un bouquet d’étoiles en pleine expansion. Les rouges flamboyants se mêlent aux violets mystérieux, tandis que les bleus clairs s’étirent en nappes aériennes, telles des vagues de ciel liquéfié. Tout semble en effervescence, comme si l’univers vivait une fête silencieuse où chaque nuance éclatait de joie. La matière, fluide et insaisissable, se répand dans toutes les directions, abolissant toute frontière entre l’air et l’eau. Ici, le rouge embrase le bleu, le turquoise enlace l’orange, et l’ensemble devient une symphonie mouvante, une genèse infinie. Devant cette profusion, le regard s’émerveille et se perd à la fois, happé par un chaos fertile, riche de mille possibles. Mais n’est-ce pas justement dans ce jaillissement foisonnant que se cachent les prémices d’un ordre nouveau, encore invisible, en train de naître ?