Quintessence (1159)

Dans cette peinture, les couleurs se répandent comme une pluie de gemmes dans l’espace, éclatant en bleus célestes, violets profonds, oranges incandescents et ors lumineux. Chaque bulle semble un monde en gestation, chaque coulure un fleuve d’énergie parcourant l’infini. Ici, tout respire l’élan d’une création qui se déploie sous l’impulsion d’un souffle invisible. L’œil est happé par cette profusion, comme s’il pénétrait dans l’atelier secret du Créateur, là où l’univers s’orne de ses premières parures. La fluidité primordiale unit les contrastes, réconcilie le feu et l’eau, l’ombre et la lumière, pour révéler l’harmonie d’un dessein plus vaste. En contemplant cette toile, on se laisse envahir par l’émerveillement, par l’évidence d’un monde voulu, façonné, offert. Et si, au fond, chaque éclat de couleur n’était qu’un fragment de cette louange silencieuse que l’univers adresse à Celui qui l’a fait naître ?