Quintessence (1156)

Cette toile s’ouvre comme une fracture de lumière : les rouges et orangés éclatent en cellules vibrantes, pareilles à des braises vivantes, tandis que les bleus et les turquoises s’étendent en nappes fluides, comme des abysses ou des ciels infinis. Au centre, les veines orangées se ramifient en réseaux incandescents, évoquant à la fois les coraux d’un récif marin et les artères d’un organisme géant. L’impression est double : à la fois minérale et organique, cosmique et terrestre. On dirait que la matière cherche sa forme, hésitant entre roche, eau, chair et flamme. Cette peinture devient alors une énigme : est-ce le cœur d’une planète en fusion, une barrière de corail vue du ciel, ou l’écho d’un être primordial encore invisible ? Peut-être tout cela à la fois ; car l’art, comme la création, ne sépare pas, il unit.