Quintessence (828)

Dans cette peinture, la matière semble en fusion permanente, comme si la toile captait le moment précis où l’univers et l’océan se confondent. Les verts acides jaillissent tels des algues phosphorescentes ou des aurores boréales englouties. Le pourpre s’assombrit en abysses, tandis que des éclats d’or et d’orange se dispersent comme des étoiles filantes ou des bancs de poissons étincelants. Les bruns et beiges rappellent la terre, ancrant cette effervescence dans une dimension plus organique, presque minérale. Chaque zone dialogue avec l’autre, comme si des mondes parallèles tentaient de fusionner leurs frontières. On y lit la promesse d’une naissance, d’un mouvement incessant vers autre chose. S’agit-il d’un corail incandescent ou bien d’un fragment de galaxie en gestation ? Peut-être les deux, réunis dans une même pulsation cosmique.