In Corde Coeli (67)

Un brasier incandescent envahit la toile, déployant ses rouges et ses orangés en un ciel embrasé. Au cœur de cette ardeur, une veine turquoise et violette surgit comme une rivière de lumière, traversant le feu pour y déposer son souffle d’apaisement. Les verts, en bas, s’étirent en nappes fertiles, rappelant la promesse de la terre nourricière au pied de l’incendie céleste. Les textures se ramifient en réseaux subtils, semblables à des racines ou à des éclairs figés dans la matière. La peinture devient une métaphore de la rencontre entre l’épreuve et la grâce, entre l’embrasement et la renaissance. Le regard se laisse absorber par ces contrastes, oscillant entre la brûlure et la fraîcheur, entre le chaos et l’harmonie. Et si, dans nos propres tempêtes, il existait toujours cette rivière cachée de lumière, prête à irriguer les zones arides de notre vie et à les transformer en jardins d’espérance ?