Le cinquième Jour

Dans cette peinture, dans l’éclat tourbillonnant des couleurs, la mémoire de la Genèse s’incarne. Le cinquième jour, les eaux s’emplissent de poissons et le ciel d’oiseaux : la création se peuple de souffle, de nageoires et d’ailes. Ici, l’oiseau surgit d’un cercle en mouvement, symbole du temps éternel, comme si la vie s’extirpait du giron cosmique pour s’élancer dans l’espace. Les plumes iridescentes vibrent comme des hymnes, et la mer, miroir céleste, devient matrice de tous les possibles. La peinture se fait écriture originelle, rappelant que la première liberté donnée au vivant fut le droit de voler et de nager. Et si, en contemplant ce jaillissement, nous retrouvions en nous la joie originelle de ce cinquième matin du monde ?