Cavalcade

Dans cette peinture, l’élan est pur, fulgurant, comme une course qui traverse l’espace et défie le temps. Les courbes violettes s’étirent en jaillissements fluides, rappelant la crinière d’un cheval emporté par la vitesse. Le vert éclatant du fond agit comme une plaine infinie, terrain de liberté où l’énergie s’exprime sans entrave. Les touches de jaune et d’orange, vives et ardentes, marquent la pulsation de ce galop, semblables aux battements d’un cœur lancé dans l’aventure. Le geste spontané imprime à la toile un rythme irrésistible, syncopé comme un souffle haletant, proche de l’improvisation musicale. On croit sentir le vent qui emporte les formes, entendre la cavalcade qui résonne au loin dans une vibration colorée. Rien n’est figé : chaque ligne est mouvement, chaque éclat est un bond vers l’avant. Le tableau devient alors une métaphore de l’élan vital, de cette force sauvage qui habite toute création. Et si peindre, comme galoper, n’était rien d’autre qu’un acte de liberté absolue ?