Mémoire atlante

Dans cette peinture, un torrent de lumière embrase la toile, comme une vague surgie d’un autre temps. Les couleurs se déploient en arcs tourbillonnants : l’orange incandescent se mêle au violet profond, tandis que des jaillissements turquoise rappellent l’éclat des océans disparus. Ici, la matière picturale devient mémoire : mémoire engloutie, mémoire retrouvée, mémoire transfigurée. On croit voir dans le mouvement des lignes une cité engloutie renaître sous forme d’éclat liquide, un vestige réinventé par l’imaginaire. L’élan de la vague est celui de la réminiscence : puissant, inarrêtable, il nous traverse et nous emporte vers des profondeurs intérieures. Entre éclat solaire et chant des abysses, l’œuvre devient passage entre deux mondes, comme un écho des légendes d’Atlantide. Et nous nous demandons : que reste-t-il dans nos propres océans intimes, de ces mémoires englouties qui cherchent encore la lumière ?