Le nid

Dans cette peinture, la toile se fait berceuse, résonnant des échos tendres de « Lullabies of Birdland » d’Ella Fitzgerald qui l’a inspirée. Les mouvements amples, presque chorégraphiques, dessinent la silhouette délicate d’un couple d’oiseaux, leurs formes auréolées de jaune et de violet vibrant comme des couronnes de lumière. Au cœur de cette envolée se niche un petit, fragile et lumineux, abrité dans le cocon d’un nid esquissé par le geste spontané. Les rouges et les orangés apportent la chaleur de la vie, tandis que les verts et les bleus instillent une sérénité aérienne, comme un souffle de ciel protecteur. Tout semble improvisé, mais l’harmonie est là, subtile et vibrante, comme un thème de jazz qui se transforme au fil des variations. Le geste brut capte l’émotion pure, celle d’un lien universel entre protection, transmission et amour. La composition devient ainsi un chant intime, une partition de tendresse incarnée par le mouvement. Et si chaque couleur déposée n’était autre qu’un murmure de berceuse offert à l’éternité ?